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Diagonale des Fous 2025 – Guide complet

Diagonale des Fous 2025 – Guide complet

Découvrez la Diagonale des Fous 2025 : 175 km, 10 500 m de dénivelé positif. Parcours, profil, conseils, stratégie nutrition et roadbook type pour réussir cette course mythique.

Publié le 31 août 2025
6 min de lecture
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Une course qui dépasse le sport


La Diagonale des Fous n’est pas qu’une épreuve sportive. Elle est un mythe.

Chaque année, au mois d’octobre, des milliers de coureurs s’élancent de Saint-Pierre, au sud de La Réunion, pour rejoindre le stade de la Redoute à Saint-Denis. Entre les deux, 175 km de sentiers et 10 500 m de dénivelé positif qui traversent l’île de part en part.


Ce qui fait la particularité de cette course, ce n’est pas seulement sa distance ou son dénivelé, mais la nature des sentiers réunionnais : abrupts, techniques, glissants, parfois hostiles. À la Diag, rien n’est roulant. Chaque kilomètre se mérite. On grimpe, on descend, on relance rarement. C’est ce qui en fait l’une des courses les plus redoutées, mais aussi les plus respectées de la planète trail.



Le mythe réunionnais


Créée en 1989, la Diagonale a acquis au fil des années un statut unique. Elle fait partie de ces cinq épreuves iconiques aux côtés de l’UTMB, de la Hardrock 100, de la Western States et du Tor des Géants.


Son surnom – « la Diagonale des Fous » – n’est pas usurpé.

Ici, les conditions tropicales se combinent à une technicité hors norme. La chaleur humide du jour, le froid parfois mordant de la nuit, les pluies soudaines, le brouillard sur les crêtes… Tout concourt à sortir les coureurs de leur zone de confort.


L’ambiance y est aussi unique : le public réunionnais se déplace en masse, les encouragements sont chaleureux, les ravitaillements transformés en fêtes de village. La Diag est une épreuve sportive mais aussi une immersion culturelle.



Traverser l’île : une aventure totale


Le parcours relie deux océans : départ au bord de l’océan Indien, arrivée dans la capitale du Nord. Entre les deux, les trois cirques – Cilaos, Mafate et Salazie – et des enchaînements de crêtes qui font basculer les coureurs d’un univers à l’autre.


  • La montée vers Cilaos est le premier vrai test. Beaucoup partent trop vite, grisés par l’ambiance du départ. L’erreur se paie cash.
  • Le col du Taïbit et l’entrée dans Mafate marquent un changement de dimension : ici, il n’y a aucune route, aucun accès motorisé. Les coureurs savent qu’ils sont seuls avec eux-mêmes. Mentalement, c’est l’un des passages les plus durs de la course.
  • La sortie par le Maïdo est un soulagement mais aussi le début d’un autre calvaire : il reste encore des dizaines de kilomètres de montagnes russes.
  • Enfin, le Colorado, dernière descente vers Saint-Denis, est devenu mythique. Après plus de 160 km dans les jambes, cette descente interminable et cassante est une véritable torture.

Finir la Diag, c’est apprendre à gérer non pas une course, mais une succession d’épreuves physiques et mentales.



Stratégie : courir sur le fil


La Diagonale n’est pas une course de vitesse. Même les meilleurs y passent plus de 23 heures, quand un UTMB peut se gagner en 19 ou 20 heures. Ici, tout est question de gestion.


L’effort

Il est vital d’arriver dans Mafate avec encore de l’énergie. Les coureurs qui se grillent dans la première moitié voient souvent leur rêve s’arrêter dans les cirques. Le mot d’ordre : patience.


Le sommeil

Certains champions la bouclent sans fermer l’œil, mais la majorité des coureurs s’accorde quelques micro-siestes de 20 à 40 minutes sur les ravitaillements. La privation de sommeil devient un facteur aussi important que la fatigue musculaire.


La nutrition

La chaleur humide pousse à transpirer abondamment, entraînant une perte massive en sels minéraux. La stratégie doit inclure une hydratation continue, des électrolytes, et une alternance sucré/salé pour éviter l’écœurement.

La logistique est également particulière : les ravitaillements sont copieux, mais parfois bondés. Anticiper son autonomie peut faire la différence.



Les pièges de la Diag


Beaucoup de traileurs confirmés, parfois finishers d’autres ultras prestigieux, ont échoué à La Réunion.

Les erreurs les plus courantes sont :


  • Un départ trop rapide : l’ambiance de Saint-Pierre pousse à l’excès.
  • Sous-estimer Mafate : c’est le cœur de la course, isolé et destructeur.
  • Négliger les conditions climatiques : coup de chaleur le jour, hypothermie la nuit.


Les performances qui ont marqué l’histoire


  • Record masculin : François D’Haene (2013) – 22h58.
  • Record féminin : Emilie Lecomte (2012) – 26h34.
  • 2024 : Mathieu Blanchard (FRA) – 23h25.
  • 2024 : Manon Bohard (FRA) – 31h49.

Ces chronos montrent bien que la Diag n’est pas comparable aux autres ultras de 160-170 km. Le terrain, l’humidité et le dénivelé expliquent la difficulté extrême.



Se préparer à la Diagonale : un chantier de plusieurs mois


L’entraînement

Une préparation spécifique est indispensable :

  • longues sorties de 7 à 10 heures,
  • travail en dénivelé répété (montées/descentes techniques),
  • adaptation à la chaleur et à l’humidité (séances en sauna, vêtements supplémentaires, ou stage en climat tropical).

La dimension mentale

La Diag ne se court pas seulement avec les jambes. C’est une épreuve où l’isolement, la fatigue, le sommeil et la douleur deviennent omniprésents. Beaucoup disent que la Diag se « gagne dans la tête ».


Les courses préparatoires

Nombreux sont ceux qui utilisent un 100 km de montagne ou un ultra technique comme répétition générale. La Mascareignes (70 km) ou le Trail de Bourbon (106 km) servent aussi de tremplin avant de s’attaquer au mythe.



Exemple de roadbook pour la Diagonale des Fous


La préparation d’un ultra comme la Diagonale des Fous passe inévitablement par l’élaboration d’un roadbook précis. Celui-ci permet de visualiser l’ensemble du parcours, de découper la course en sections et d’anticiper la gestion de l’effort. Par exemple, un roadbook mettra en évidence la première ascension vers le Col du Taïbit après Cilaos, les passages techniques dans Mafate, ou encore la longue remontée vers le Maïdo.

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Avec Trail Planner, il est possible de générer un roadbook personnalisé : chaque portion de course est détaillée avec la distance intermédiaire, le dénivelé, le temps de passage estimé en fonction de son profil et l’emplacement des points de ravitaillement.


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Conclusion : franchir la Redoute


La Diagonale des Fous est probablement l’une des courses les plus exigeantes du monde.

Elle ne récompense pas seulement la vitesse, mais la gestion totale de l’organisme sur plusieurs jours : effort, sommeil, nutrition, mental.


Finir la Diag, c’est appartenir à une confrérie. Peu importe le chrono : chaque arrivée au stade de la Redoute est vécue comme une victoire.


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Dernière mise à jour : 18/09/2025